jeudi 29 avril 2010

Le printemps

Ce texte a pour but d'expliquer comment le printemps peut se vivre après une absence de près de quatre ans. Probablement que seul les amis encore à Blanc-Sablon pourront comprendre la profondeur de ces mots. C'est un peu prétentieux... disons le sens de cette réflexion.

Les quatre dernier printemps (2007 à 2010), je les ai passé à Blanc-Sablon. La notion de printemps est totalement différente, bien qu'il y ait des ressemblances, c'est vrai. La température change aussi là-bas, mais plus subtilement. Lorsque la glace se retirait de la mer, quand il y en avait, la sensation olfactive était complètement fantastique. En fait, c'est la première journée où l'odeur saline de la mer venait vous envahir le nez que c'était émouvant. Tout au long de l'été, il arrivait que j'arrêtais pour penser de prendre une bonne bouffée d'air et me rappeler la merveilleuse sensation. Les premières fois, aussi, que nous recevions l'odeur de la toundra par une légère brise. Parfois, une journée sentait la mer, et l'autre la toundra.

On ne pouvait se fier à nos repères acquis, comme l'arrivée de certains oiseaux (merle d'Amérique, sansonnet, carouge...), la poussée des bourgeons, le vent chaud de certaines journées, l'odeur du gazon et des fleurs... Depuis quelques jours, je revis ces sensations. Des odeurs que j'avais refoulés loin dans ma tête, la vue des bourgeons qui présagent la pousse des nouvelles feuilles, les fleurs hâtives...

Je vais quand même m'ennuyer de l'odeur de la mer. Et de la toundra qu'on retrouve lorsqu'on descend de l'avion à notre arrivée après un congé. La sensation d'être bien et d'avoir l'impression de revenir chez soi. J'imagine qu'on va faire notre petite place en ville. On est quand même dans les déménagements depuis le début de l'automne. J'ai bien hâte de pouvoir m'installer et relaxer un peu, en faisant abstraction du fait que nous sommes entourés de voitures polluantes, passant d'un boulevard à un autre et d'un stationnement au suivant. On va s'installer dans notre cour, avec notre petit jardin et notre BBQ, et on s'inventera un joli petit nid.

dimanche 25 avril 2010

La frénésie du crâbes !


La semaine passée était la semaine des premiers arrivages de fruit de mer. Il y a d'abord eu le homards vers le début de la semaine. Le camion de la poissonnerie s'est installée en face du dépanneur, de l'autre côté de la 138. Je n'y ai pas été, parce que je n'aime pas vraiment le homard; aussi frais soit-il. Au Centre de santé, ils ont fait un souper des cadres et ils étaient tous là pour en manger.

Ensuite, vendredi, il est arrivé du crâbe et du homard. Ça occasionne une certaine frénésie qui est, ma foi, très comique et très communicative. C'est mercredi soir ou jeudi que la nouvelle a été connue du village et s'est propagée très rapidement. Vendredi après-midi, un moment donné j'accroche mon patron pour lui demander. Il me dit qu'il venait justement d'appeler pour s'en faire mettre de côté. Il faut savoir que le crâbe a tout un effet sur moi. J'adore !! J'en raffole !! 5 minutes après lui avoir parlé, on partait pour la poissonnerie.

Wow !! Comme on arrivait, vers 15h45, la camionnette (pick-up en bon français) reculait son derrière dans le garage de la poissonnerie. Il y avait plein de monde autour de la boîte pour attendre le déchargement. C'était tellement spécial. Quand le curée s'installe en avant de l'autel pour distribuer ses osties, je ne suis pas certains que les gens sont aussi allumés. Il devait y avoir 5-6 "tubs" de crâbes et autant pour les homards. Tous vivants bien entendu et fraîchement sortis de la mer la veille. Ils arrivaient de Goose Bay, paraîtrait-il. Je me suis donc choisi 7 crâbes avec excitation à la pensée de les bouffer. C'est un peu cruel de regarder la bête dans les yeux et de secrètement, du moins pour elle, se pourlécher les papilles. C'est comme regarder une vache dans un champ et voir un hamburger. Je sais Mohi, c'est vraiment pas correct. heureusement, ça ne m'arrive pas. Je ne vais pas chez Mec Shit.

Pour 8 livres et demi, ça m'a coûté 34 $ et des poussières. J'étais en camionnette avec mon patron, alors on est allé porter ses fruits de la mer chez son père et les miens chez moi. Après, on est retourné au bureau terminer notre journée de travail. Je vais m'ennuyer de ce style de vie aussi simple. Je ne m'imagine pas en ville partir pour aller m'acheter de la bouffe comme ça avec mon boss. Tout arrêter pour participer à une activité aussi simple, en apparence, mais tellement sociale.

Après le travail, je suis revenu à la maison ramasser mon gros chaudron pour aller me chercher de l'eau dans la mer. Une fois ça fait, il a bien fallu aller préparer les bêtes. L'affaire, c'est qu'on ne cuit pas ladite bête toute entière, comme le homard. On cuit seulement les papattes. Durant le processus, il faut procéder par l'arrachement des pattes, pendant que la bête bouge encore un peu. J'étais un peu anxieux en ne sachant trop si j'y arriverais, ni trop comment on s'y prenait. Mais bon, voilà !, la bedaine du cromagnon enfoui loin en moi a pris le dessus et j'ai fait ce qu'il fallait sans trop d'hésitation. L'homme a plein de ressources ! =) J'ai donc fait bouillir l'eau. Oups !! Il faut expliquer qu'il y a deux manières de cuire le crâbe (ou le homard) : dans l'eau bouillante ou à la vapeur. Sur un rond de poêle, privilégier la vapeur. Pour faire bouillir un gros chaudron d'eau froide de mer, c'est vraiment très long. Alors, un pouce d'eau c'est plus rapide. Il faut attendre que l'eau bout, ensuite on met les crâbes 8 à 10 minutes. Dernière étape avant de les manger, on les sacres dans l'évier rempli d'eau froide.

After that ? On se met à la tâche de décortiquer tout ça. C'est un peu plus de travail que le homard, mais avec la bonne technique ce n'est pas trop long. Plusieurs manières existent pour procéder à la mangeaille. On mange à mesure qu'on défait; on se fait un gros tas et on mange par grosses bouchées; ou, on fait un tas et on se confectionne un sandwich avec mayo. Je privilégie la 2e méthode. Cat en a mangé un seul !!!! Stupéfaction !! J'en ai mangé quatre, je crois. Le reste a été arrangé pour manger plus tard. Finalement, on s'est fait une pizza au crâbe pour souper ce soir. Il en reste encore pour une sandwich et possiblement un spaghetti gratiné. Vraiment trop bon !!

Quand vous en mangez beaucoup, n'oubliez pas de boire de l'eau régulièrement. C'est relativement salé, bien qu'on ne le goûte pas vraiment, et cuit dans l'eau de mer.

Yoga man !! Un vrai yogi !!

Viens de http://image.toutlecine.com/photos/

L'amour mes amis !! L'amour fait faire des choses parfois !! =) Ben oui ! Une infirmière qui est ici depuis quelques mois, et qui quitte dans quelques semaines, donne des cours de yoga une fois semaine. Ma blonde m'a demandé d'y aller à plusieurs reprises depuis le début des cours. Finalement, j'ai fini par céder la semaine passée. C'était bien amusant. Heureusement que j'étais tout seul dans mon coin, car je riais tout seul. Cat ne s'est pas installée à côté de moi, elle aurait trop ri. Il y avait des positions assez difficile à tenir, mais dans l'ensemble c'était pas si pire. C,est juste que je n'arrive pas à bien me concentrer, sans rien penser. Je suis comme ça dans la vie. Alors, vouloir poursuivre, j'aurais un méchant travail à faire. À plein de moment, j'ai juste le goût de sortir une blague, parce que la situation l'invite. Mais bon, je respecte les autres et je riais par en-dedans.

dimanche 11 avril 2010

Google Map

Source : Google Map 2010

Je ne sais pas si vous avez été sur Google Map dernièrement ? J'y suis allé tantôt et j'ai été impressionné par la mise à jour. Quand tu fais le zoom le plus rapprocher, tu cliques une autre fois et on voit l'image comme si on était dans la rue. C'est assez impressionnant ! On est allé voir un peu partout à Montréal et Sorel, d'où vient Cat, et on voyait plein de place de notre enfance. J'ai pu voir, d'ailleur, qu'ils avaient construit un bloc à côté du 3224 Baldwin. Oui ! Le grand terrain de M. Miron a été subdivisé et ils y ont construit un duplex. Voir la photo. Là, je parle à celles qui peuvent comprendre; mes soeurs et ma mère. Au 2124, le garage à côté de chez nous a été démoli. Ce n'est pas comme ça pour tout le Québec, mais Montréal, Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke... sont là en détails.